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Libération
Reportage

Pour les patrons, le gouvernement «joue au yo-yo»

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Moins sévères que l'an passé, les participants à l'université du Medef déplorent que le gouvernement cherche à «ménager le chou et la chèvre».
Pierre Gattaz lors de l'université d'été du Medef à Jouy-en-Josas, le 28 août 2013 (Photo Eric Piermont. AFP)
publié le 28 août 2013 à 17h16

Est-il si dur d'être un patron français ? Seize mois après l'élection de François Hollande, le gouvernement ne cesse de donner des gages aux employeurs. Accord national sur l'emploi, Crédit impôt compétitivité, possible baisse de cotisations à venir : le début du quinquennat a été marqué par plusieurs grandes mesures en faveur des entreprises. Sur le campus de HEC, où s'est ouverte ce mercredi l'université d'été du Medef, le sentiment général est cependant plus mitigé.

«En fait, il ne se passe pas grand-chose, estime Alain, président d'une entreprise de climatisation. On est dans une politique défensive, à base d'emplois aidés. On saupoudre, on donne dans la mesurette, mais on ne règle rien.» Aussi critique soit-il, ce discours marque cependant une évolution par rapport à la dernière édition de l'événement, l'année passée au même endroit.

Quelques semaines à peine après l'installation de la nouvelle majorité, les patrons se jugeaient victimes des positions «idéologiques» d'un gouvernement «anti-entreprises». T