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Libération

Ras-le-bol fiscal : trop d’impôt tue l’impôt

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publié le 2 septembre 2013 à 23h26

Selon le FMI et la Commission européenne, les prélèvements obligatoires en France ont atteint un seuil fatidique. En évoquant l'idée d'un «ras-le-bol fiscal» des Français auquel le gouvernement devrait se montrer sensible, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, légitime ce point de vue. Trop d'impôts tuerait-il donc l'impôt ?

Devrait-on donc baisser les impôts pour augmenter la croissance économique ? En général, la réponse à cette question est loin d'être claire. Ainsi, quand on demande aux économistes des universités américaines les plus prestigieuses si une baisse d'impôt augmenterait la croissance aux Etats-Unis, ils sont divisés et une large portion d'entre eux se déclarent incertains (1).

La petite phrase «trop d’impôt tue l’impôt» a cependant un sens plus restreint. L’idée, popularisée par Arthur Laffer au temps du règne conservateur de Reagan aux Etats-Unis, est que des impôts trop élevés grèvent les incitations des agents économiques à créer de la richesse. Ainsi, le gouvernement, à être trop gourmand, se retrouve avec une grosse tranche d’un tout petit gâteau. Finalement, des impôts trop élevés réduisent donc les recettes fiscales.

Si les impôts étaient trop élevés, une baisse d’impôts permettrait à l’Etat de générer plus de revenus. En ces temps où le gouvernement français cherche à réduire les déficits publics, ce serait une vraie manne : imagin