Branle-bas de combat dans les gazettes économiques : la dernière édition du «classement de Davos» vient de paraître et les nouvelles sont mauvaises pour la France. Dans ce palmarès de la compétitivité des nations, notre pays glisse de la 21e à la 23e place, largement distancé par la grande Allemagne et la modeste -croyait-on- Nouvelle-Zélande. Abondant les lamentations des déclinologues et les revendications du patronat, l'étude fait déjà beaucoup parler. Mais peut-on vraiment lui faire confiance ?
C’est quoi ce classement ?
Il est publié annuellement par le Forum économique mondial de Davos, une organisation «pro-business» basée à Genève. Il évalue la compétitivité des pays - près de 150 cette année - définie comme «l'ensemble des institutions, des politiques et des facteurs qui déterminent le niveau de productivité».
Ce classement se base sur quelque 120 critères. Les uns sont mesurés par des données «objectives» provenant des grandes institutions économiques internationales (population, PIB...). Les autres, par des notes attribuées par un échantillon de «businessmen» dans chaque pays (qualité de l’éducation, corruption...). Le tout est compilé dans un score final, entre 1 et 7, qui détermine le classement en question.
Comment s’en sort la France ?
Très mal, à lire les commentaires alarmés sur sa descente du 21e au 23e rang mondial. Avec une pauvre note de 5,1 sur 7, l'Hexagone est devancé par la Suisse, Singapour, la Finlande, l'Allemagne, ou encore les Etats-Unis. Dans le détai