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Libération

Kodak s’en tire au «photo-finish»

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Imagerie. Pour sortir de la faillite, l’ex-géant américain a cédé l’intégralité de ses activités grand public.
publié le 4 septembre 2013 à 22h16

Sortir de la faillite se paie souvent au prix fort. L'ex-géant américain de la photographie Kodak vient d'en faire l'amère expérience. Après plus d'un an de restructuration à marche forcée, ce groupe basé à Rochester, dans l'Etat de New York, a obtenu hier le feu vert de la justice pour sortir du statut très protecteur du chapitre 11 de la loi sur les faillites. Mais, pour pouvoir voler à nouveau de ses propres ailes, la société créée en 1881 a dû se délester de la plupart des activités qui ont autrefois fait sa fortune et sa réputation, et se recentrer dans la fourniture de services d'imagerie pour les professionnels. «Nous sommes sortis de faillite comme société technologique d'imagerie pour les entreprises (notamment dans l'emballage, l'impression de documents promotionnels ou la communication graphique)», a commenté son PDG depuis 2003, Antonio Perez.

Ratage. Kodak va aussi faire de l'impression pour des briques numériques comme les cartes mères ou les produits laminés en construction et décoration. Pas très glamour pour l'ancien «voleur de couleurs», dont le publicitaire Jean-Paul Goude inondait les écrans dans les années 80. «Nous établissons les bases d'une croissance rentable», a affirmé son patron d'origine espagnole, assurant que le groupe possède désormais «la bonne technologie au bon moment». Une allusion au grand ratage du début des années 2000, lorsque Kodak, bien trop lent à comprendre la lame