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Libération

Le «shadow banking» sort de l’ombre

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Bruxelles veut réguler les fonds d’investissement parallèles.
publié le 4 septembre 2013 à 22h16

Dans les années 80, un soda disait : «Ça ressemble à l'alcool, c'est doré comme l'alcool… mais ce n'est pas de l'alcool.» Pour se vendre sur les marchés financiers, les acteurs du shadow banking - ou de la finance de l'ombre - disent la même chose. Ces fonds spécialisés (appelés fonds monétaires, hedge funds, entités ad hoc) ressemblent à des banques, puisqu'ils fournissent des services comparables. Sauf que, comme ils n'en sont pas, ils ne sont pas régulés comme les banques, et peuvent ainsi offrir des services à moindre coût.

Sous la pression des pouvoirs publics et des autorités de régulation internationale, cet avantage comparatif pourrait disparaître. Que ce soit le Conseil de stabilité financière - CSF, qui dépend du G20 -, la Commission européenne ou le FMI, tout le monde a un objectif : réguler ce secteur. Mais le sujet est très technique et avance lentement.

Hier, en vue du G20 de Saint-Pétersbourg (où le sujet doit être discuté), Michel Barnier, le commissaire européen chargé des Services financiers, a ainsi présenté les axes de travail de Bruxelles pour «maîtriser les risques du système bancaire parallèle». «Ce système joue un rôle important dans le financement de l'économie réelle, a-t-il commenté. Nous devons donc veiller à ce que les progrès réalisés grâce au renforcement de certains marchés ne se traduisent pas par un déplacement des risques vers des secteurs moins régulés.»

Superv