C'est le nouveau défi du gouvernement depuis que le président François Hollande a déclaré la semaine dernière que «le temps est venu» de «faire une pause fiscale» : parvenir dès 2014 à stabiliser les prélèvements obligatoires, qui ont atteint en 2013 le pourcentage record de 46,3 % du produit intérieur brut. Alors que l'exécutif avait prévu une nouvelle hausse des recettes de 6 milliards d'euros dans son programme de stabilité adressé au printemps à la Commission européenne, le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a confirmé hier que les prélèvements supplémentaires l'année prochaine représenteraient finalement «beaucoup moins».
Et si l'on en croit les Echos, ces nouvelles recettes ne dépasseraient pas 2 milliards dans le budget 2014. Stabiliser les impôts avec un an d'avance, tout en tenant l'engagement européen de réduire le déficit structurel d'un point l'an prochain (après 1,8 point en 2013) : tel est le casse-tête que doit résoudre l'exécutif d'ici à la présentation en Conseil des ministres, le 25 septembre, du projet de loi de finances 2014.
Privilégier la réduction des avantages fiscaux
«Il vaut mieux s'attaquer aux niches fiscales qu'augmenter les impôts», a expliqué hier Bernard Cazeneuve. Autrement dit, raboter ou carrément supprimer quelques-uns des innombrables avantages fiscaux consentis à des publics ciblés. Ce qui n'en revient pas moins, au finale, à alourdir l'avis d'imposition