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Libération
Reportage

Lepaon et «l'oreille gauche» de Jean-Marc Ayrault

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En meeting à Saint-Denis, le leader de la CGT a sermonné le gouvernement et exhorté à la mobilisation pour le 10 septembre, jour de manifestation.
publié le 5 septembre 2013 à 19h46
(mis à jour le 6 septembre 2013 à 9h15)

Pleine aux trois quarts, la salle est hérissée de drapeaux. Et rouge des casquettes et gilets siglés CGT. A la tribune, Thierry Lepaon reçoit un accueil chaleureux de militants qui, pour beaucoup, le découvrent dans ses habits de secrétaire général. Actuellement en tournée nationale, le patron cégétiste a fait aujourd’hui escale en région parisienne, plus précisément à Saint-Denis. Objectif : mobiliser les troupes avant les manifestations du 10 septembre – et, au passage, soigner sa cote auprès de la base.

Voix puissante, débit saccadé, Lepaon déroule un discours déjà rodé les deux jours précédents, à Nantes et Montpellier. Les trois revendications de la journée du 10 rythment le propos : hausses des salaires, «vraie» politique de l'emploi, retraite à 60 ans à taux plein. Attrape-tout ? Que nenni. «Les trois sont liés», avait-il expliqué plus tôt en conférence de presse. Selon le contre-projet cégétiste, de bons salaires (1 700 euros minimum) et une retraite précoce (60 ans à taux plein) tirent la consommation, et donc l'emploi.

L'argumentaire peine à séduire parmi les grandes centrales. Seule FO, la FSU et Solidaires marcheront avec la CGT mercredi prochain. Pas question pour autant de fustiger les autres : «Il n'y a pas deux camps parmi les syndicats, les contestataires et ceux qui signeraient tout, assure Lepaon. Les sujets d'accords sont plus nombreux qu'on ne le dit, et la CGT est toujours disponible pour construire l'unité». Du public