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Analyse

Evasion fiscale : prise de position échangiste à Saint-Pétersbourg

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Les membres du G20 ont promis la mise en place d’une transmission automatique d’informations sur les contribuables à partir de 2015.
publié le 6 septembre 2013 à 21h46

En matière de lutte contre l'évasion fiscale, les promesses faites lors de sommets internationaux ont si souvent été oubliées qu'on a, a priori, du mal à prendre au sérieux les proclamations martiales faites par les dirigeants du G20, vendredi, à Saint-Pétersbourg en parallèle des discussions sur la Syrie (lire aussi pages 6-7). «Nous devons lutter contre l'évasion fiscale, les pratiques dommageables et les planifications fiscales agressives», écrivent les leaders des 19 pays les plus riches de la planète (plus l'UE). Mais vu les réactions des ONG, peut-être que cette fois-ci on a tort de ne pas y croire. «On ne peut nier l'avancée majeure du G20 sur la lutte contre l'évasion fiscale», lance Guillaume Grosso, directeur de One France. «Ce sommet permet un pas de plus contre l'évasion fiscale des entreprises au niveau mondial», renchérit Sébastien Fourmy, d'Oxfam France.

Lutte. Pourquoi un tel enthousiasme d'organisations d'habitude critiques ? Pour une fois, une politique concrète de lutte contre l'évasion fiscale a été adoptée et un calendrier est fixé pour sa mise en application. Il s'agit de l'échange automatique d'informations, c'est-à-dire le fait, pour les administrations fiscales, d'échanger de manière systématique, à intervalles réguliers, des renseignements relatifs aux revenus touchés dans un pays par des personnes dont la résidence fiscale se trouve dans un autre pays. Exemple : si un tel syst