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Libération

Retraites : les jeunes, blasés avant l’âge

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Travail. Peu présents hier dans les manifestations, les étudiants se sentent lésés par la réforme.
publié le 10 septembre 2013 à 21h06

Ce n’est pas la bérézina, mais c’est loin d’être un triomphe. La journée d’action organisée par la CGT, FO, la FSU et Solidaires contre la réforme des retraites - et notamment contre l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans - a rassemblé hier 15 000 personnes à Paris et près de 155 000 manifestants dans toute la France, selon la police. La CGT en revendique, de son côté, 370 000. Soit dix fois moins que la première salve de protestation contre le projet Woerth, le 7 septembre 2010, qui avait rassemblé entre 1,12 million (selon la police) et 2,73 millions de personnes (d’après la CGT).

«Récession». La mobilisation est «plus forte que lors de la première manifestation contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi» en mars, répète Jean-Claude Mailly, le leader de FO, dans le carré de tête, derrière une banderole qui demande «aux profits du Cac 40 de financer les retraites». «Le gouvernement est incapable de dire quelle sera la récession à la fin de l'année, et on prend une décision pour 2020 ! Tout ça dans une logique de rendre des comptes à l'Europe», râle Mailly, marchant vers la Nation aux côtés de son alter ego de la CGT, Thierry Lepaon.

Peu avant le départ du cortège, celui-ci se risque à évaluer le nombre de manifestants, entre «300 000 et presque 500 000» dans toute la France. «Je vous dirai combien on était quand ce sera fini, s'agace un peu