Le gouvernement a dévoilé dès hier les grandes lignes de son projet de loi de finances 2014, qui sera présenté le 25 septembre en Conseil des ministres. Tandis que les critiques se multiplient sur la «pause fiscale» décrétée par François Hollande alors que les prélèvements vont continuer à augmenter l'an prochain pour les ménages tout en épargnant les entreprises (lire ci-dessous), le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, et celui du Budget, Bernard Cazeneuve, ont clairement assumé leur ligne : un budget «réformiste et de combat pour la croissance et l'emploi». «Opposer ménages et entreprises est simpliste et même caricatural, a expliqué Moscovici. Ce qui compte, c'est que l'impôt soit juste et efficace en stimulant la croissance et l'emploi.»
Dérapage. Placé sous le signe d'une reprise qui s'annonce «solide» et «durable», l'exercice fut d'abord l'occasion d'actualiser les hypothèses de croissance sur lequel est bâti le scénario budgétaire. Pour 2013, le gouvernement maintient sa prévision de 0,1% de progression du PIB, alors même qu'elle est déjà acquise (en raison du rebond de 0,5% au deuxième trimestre). Dans le cas où la croissance resterait nulle aux troisième et quatrième trimestre - mais Moscovici espère de «bonnes surprises» -, la France terminerait en effet l'année à 0,1%. Résultat : le déficit public, attendu à 3,7% dans le budget 2013, atteindra 4,1%. «Le ry