Quinze milliards d’économies. C’est le chiffre magique du gouvernement pour tenir son objectif de désendettement l’an prochain, et ramener le déficit public à 3,6% du PIB à la fin 2014. Un montant de réduction de la dépense publique qui va représenter au final 80% de l’effort dans le prochain budget, et qui marque un vrai changement. Il va au-delà, dit-on à Bercy, de ce qui était initialement prévu. Alors que le gouvernement comptait inverser la proportion entre hausse d’impôts (deux tiers) et baisse de la dépense (un tiers) qui avait prévalu dans le budget 2013, il fera donc plus dans son effort de rééquilibrage dès 2014.
Détaillées hier par Bernard Cazeneuve, ces économies incomberont d’abord à l’Etat et à ses très nombreux opérateurs. Elles seront obtenues via la maîtrise de la hausse de leurs dépenses, qui augmentent mécaniquement de 7,5 milliards par an. 9 milliards d’économies sont prévus sur ce périmètre, ce qui reviendra à faire baisser la dépense de l’Etat, en valeur absolue, de 1,3 milliard (hors pensions et charges de la dette). Les collectivités locales verront, elles, leurs dotations baisser de 1,5 milliard.
L'autre gros poste concerne les dépenses de Sécurité sociale, dont l'objectif d'économies est porté à 6 milliards. Cazeneuve a rappelé que l'objectif de maîtrise des dépenses d'assurance maladie avait non seulement été tenu l'an dernier, mais qu'il présentait un excédent d'1 milliard d'euros : «L'évolution en 2014 sera plus rigoureuse encore.»
Bercy en