Plus manche, tu meurs. A une semaine de la deuxième conférence environnementale, le gouvernement s'est payé hier une journée de n'importe quoi total sur la fiscalité du diesel. Qui s'est néanmoins terminée sur une certitude : en 2014, le gouvernement ne touchera pas à l'avantage fiscal dont bénéficie ce carburant par rapport à l'essence - soit 7 milliards d'euros chaque année - malgré les risques avérés de santé publique qu'il pose. Bien trop sensible à quelques mois d'élections municipales délicates pour les socialistes, et à l'heure où les voix se multiplient au sein de la majorité pour exiger des gestes en faveur du pouvoir d'achat des salariés les plus modestes, qui s'apprêtent notamment à subir une hausse généralisée de TVA au 1er janvier. Ceux-là mêmes qui, souvent, roulent au diesel puisqu'il est moins cher. Ceux-là mêmes, aussi, qui vivent dans cette France périurbaine de plus en plus déboussolée électoralement, où le Front national grignote du terrain à chaque scrutin.
Imbroglio. «Dans la mesure où elle est très pénalisante pour un certain nombre de ménages, [cette piste] est à ce jour abandonnée», a donc fini par lâcher en fin de journée le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, sur LCP. Après quatre heures d'imbroglio de communication politique, dont le gouvernement Ayrault semble avoir le génie depuis la fin de l'été. De quoi mettre fin abruptement à la lune de miel entre soci