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L'Etat va se serrer la ceinture en 2014

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Des économies «sans précédent» doivent être faites sur le budget, afin de réduire le déficit dans les proportions exigées par Bruxelles.
Les ministres du Budget et des Finances Bernard Cazeneuve et Pierre Moscovici, mercredi 11 septembre 2013. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)
par AFP
publié le 11 septembre 2013 à 19h11
(mis à jour le 11 septembre 2013 à 20h03)

Le gouvernement a abaissé mercredi à 0,9% sa prévision de croissance 2014 et, après le débat sur le «ras-le-bol fiscal», promis des économies de dépenses sans précédent dans le prochain budget, qui suscite déjà la colère des écologistes. Avant même sa présentation en Conseil des ministres le 25 septembre, le projet de loi de finances a été jugé «illisible et pas votable en l'état» par le coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, François de Rugy. Les écologistes réclament une taxation plus lourde du diesel. Des parlementaires socialistes ont de leur côté jugé insuffisantes les mesures sur le pouvoir d'achat.

S’il a maintenu le pronostic d’une croissance atone (+0,1%) en 2013, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a confirmé que les timides signaux de reprise ne suffiraient pas à tenir l’objectif initial de 1,2% en 2014. Il a parallèlement confirmé que le déficit public de la France dépasserait fin 2013 les prévisions. D’abord annoncé à 3,7% du PIB, il est maintenant attendu à 4,1%.

Pour 2014, il sera de 3,6% du PIB, en conformité avec la demande de Bruxelles, a assuré Moscovici. Le ministre a également maintenu l'objectif d'un retour sous les 3% du PIB fin 2015. «Le rythme de réduction des déficits ne va pas aussi vite que nous le voulons», a reconnu le ministre délégué au Budget Bernard Cazeneuve, estimant que c'était le fait «essentiellement» de «la conjoncture européenne et internationale».

Le décryptage des a