La crise n’est pas finie. Au deuxième trimestre, l’économie française s’est remise à supprimer massivement des emplois. Selon l’Insee, le secteur marchand a ainsi vu disparaître 34 600 postes (- 0,2%) entre avril et juin, après «seulement» 4 700 lors des trois premiers mois de l’année. Sur un an, la chute s’avère même brutale, avec 139 100 emplois détruits (- 0,9%). En réintégrant le secteur non marchand, l’hémorragie est légèrement réduite, à 126 700 postes. Au total, l’emploi salarié dans le secteur concurrentiel comptait, en France, 17,88 millions de personnes à la fin du mois de juin.
Dans le détail, tous les secteurs de l’économie ont souffert au deuxième trimestre. Avec, en tête, l’industrie (- 19 000 postes), suivie du tertiaire (7 800), puis de la construction (7 700 dont 4 300 pour l’intérim).
L'Acoss (la banque de la Sécu), qui publiait elle aussi ses chiffres hier, relevait une baisse un peu plus modérée au deuxième trimestre (- 0,1%), mais aussi sur l'ensemble de l'année (- 0,7%, soit 121 000 pertes nettes d'emplois). Dans le tertiaire, selon l'Acoss, seules les activités informatiques (+ 0,4%), les activités juridiques de conseil et d'ingénierie (+ 0,3%) et l'action sociale (+ 0,2%) voient leurs effectifs augmenter entre avril et juin. Au plan géographique, si la plupart des régions sont touchées, le recul est plus marqué dans la moitié nord de la France. Sur un an, cependant, relève la banque de la Sécu, «l'emploi est stable en Ile-de-France, Midi-Pyrénées et