> Michel et Monique Pinçon-Charlot seront présents au Forum «A bas la crise !» organisé par Libération le 19 octobre à Paris. Entrée libre, plus d’informations ici.
Avec les Pinçon-Charlot, la sociologie est plus que jamais un sport de combat. Dans son dernier ouvrage, La violence des riches (éd. Zones), le couple de sociologues déambulateurs décortique «la mécanique de domination» s'exerçant depuis le haut de l'échelle sociale. Une violence économique et symbolique que les auteurs jugent redoublée par la crise, et dont les terrains sont l'usine comme la ville, la rue comme le petit écran. Sans oublier les mots, dont, en réplique à leurs adversaires, les auteurs usent sans pudeur : «guerre des classes», «bourgeois» et «ouvriers» cessent ici d'être des concepts tabous. Et face à l'anathème «populiste», plus que jamais à la mode, ces sociologues hétérodoxes lancent la chasse aux «oligarchistes». Interview.
Après vos précédents travaux sur le «président des riches» et les territoires des riches, pourquoi écrire sur leur «violence» ?
Monique Pinçon-Charlot : Parce que la violence dans les rapports sociaux s'est beaucoup aggravée avec cette nouvelle phase du capitalisme, le néolibéralisme, dans laquelle la finance prend le pas sur la politique. Les sphères publiques et priv