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Libération
Interview

«Plus on avance, moins les keynotes d’Apple surprennent»

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Questions à Adrien Bourreau Analyste au cabinet Kurt Salmon
publié le 11 septembre 2013 à 20h46

Lors de son dernier grand show, mardi, Apple a lancé deux nouveaux iPhone : le 5C, un peu moins cher, destiné notamment aux pays émergents, et le 5S, sa nouvelle tête de gondole.

La nouvelle com d’Apple a-t-elle révélé de vraies surprises ?

Pas vraiment. Ce qui était prévu était bien au rendez-vous, mais rien de plus. Avec l'iPhone 5, on avait au moins de nouvelles dimensions et un nouvel écran. Plus on avance, moins les keynotes d'Apple surprennent. C'est à la fois le signe d'une normalisation et la preuve que l'on reste très exigeant avec Apple, dont on attend toujours bien plus que de ses concurrents. Le seul changement réellement notable est dans la stratégie, avec la sortie de deux nouveaux modèles. Apple élargit sa gamme, ce qui lui permettra de mieux rivaliser avec la concurrence et, sans doute, de reconquérir quelques parts de marché. Avec deux nouveaux mobiles au lieu d'un, il y aura un effet volume naturel, mais pas non plus de nature à bousculer les positions sur le marché des smartphones aujourd'hui dominé par Samsung.

On a beaucoup glosé sur la sortie d’un mobile low-cost. Or le 5C n’a rien de low-cost, il est juste un peu plus abordable.

On s’est un peu emballés, il n’a jamais été question pour Apple de sortir de son positionnement de marque premium et très rentable. Le low-cost d’Apple, c’est le fait de conserver le 4S. La sortie d’un modèle disons un peu plus «milieu de gamme» - là où se fait l’essentiel de la croissance du marché - représente néanmoins un premier pas qui permettra à Apple de mieux rivaliser avec la concurrence, notamment en Chine, où un accord est attendu avec le premier opérateur du pays qui compte près de 800 mill