Menu
Libération

Recettes : les ménages touchés

Article réservé aux abonnés
publié le 11 septembre 2013 à 21h36

A Bercy, on goûte peu la présentation, par la presse, des nouveaux impôts en les répartissant entre ménages et entreprises (Libération du 10 septembre). «On raisonne en termes de hausse du taux global de prélèvements obligatoires (PO), et celui-ci va augmenter de seulement 0,15% l'année prochaine, soit 3 milliards d'euros», insiste-t-on dans l'entourage de Cazeneuve. Et d'expliquer, encore une fois, qu'«aider les entreprises à créer des emplois, c'est donner du pouvoir d'achat à ceux qui les occupent». Ou permettre aux entreprises d'augmenter les bénéfices, et donc les dividendes…

A court terme, en tout cas, la répartition peut faire sens. Car, si le taux global de PO sera quasi stable en 2014, ce sont bien les ménages qui vont payer, au moins dans un premier temps, pour les entreprises. Ainsi donc, ces 3 milliards de hausse nette d’impôts correspondent en réalité au solde entre 9 milliards de hausse et 6 milliards de baisse. Dans la catégorie «baisse», il s’agit de mesures dont le rendement s’amenuise ou s’éteint l’année prochaine, et qu’il faut compenser. Et, pour l’essentiel (4,5 milliards), ces baisses concernent les entreprises, le reste étant lié à la fiscalité du capital. Dans la colonne «hausse», par contre, les entreprises ne devraient être sollicitées qu’à hauteur de 2,5 milliards sur les 9 milliards d’impôts nouveaux. Bref, contrairement à ce qu’affirme le Medef, elles devraient connaître - hors fiscalité écologique - une diminution nette