Musique grandiloquente, slogans syncopés, images d'archives à foison et voix de Denis Podalydes : le clip de «la nouvelle France industrielle», dévoilé aujourd'hui par le gouvernement pour accompagner ses 34 plans d'action destinés à doper les filières industrielles du pays, a tout de la superproduction vintage. Le rythme tout comme les choix visuels évoquent une sorte d'hybride entre un pur moment de réalisme soviétique et la vidéo d'intro du séminaire de remotivation à Deauville d'un groupe de roulements à billes.

A l'écran, défile la France qui «invente son destin depuis 3 siècles», depuis les «manufactures de Colbert» en fait, la France qui trime et fabrique. La France qui a, d'ailleurs, «donné au monde» à peu près toutes les inventions marquantes des derniers siècles, de la voiture à la médecine moderne en passant par le Minitel. Au passage, on apprend que la France a aussi donné au monde la radioactivité, ce qui est, on en convient, un bien joli cadeau.

La France a aussi «traversé des épreuves», nous dit le clip, mais c'est pas vraiment de sa faute : on voit des images de bombes qu'on imagine allemandes et des images de crise financière plutôt importée de chez les Anglosaxons. A la fin, la France se relève évidemment, grâce aux efforts collectifs et à un retroussage de manches d'ampleur. Mais au