«La France se réinvente» : c'est le slogan du clip qui ouvrait hier la conférence élyséenne sur les 34 «plans d'action» dévoilés par François Hollande afin de mettre en œuvre - et en scène - la «nouvelle France industrielle». Au rythme trépidant des Quatre Saisons de Vivaldi, ouvert par un portrait de Colbert, le père de l'Etat-stratège moderne, et avec la voix off du comédien Denis Podalydès, le film au lyrisme très montebourgien - consultable sur le site de l'Elysée - passe en revue trois siècles de grandeur industrielle dans l'Hexagone. L'occasion de marteler de façon gaullienne que la France s'est «toujours relevée». De sa voix chevrotante, le voilà qui plante le décor d'un «il nous faut ou bien accéder au rang d'un grand Etat industriel ou nous résigner au déclin». Le ton était donné.
Levier. Quelques dizaines d'années plus tard, les successeurs du cinématographe et du Minitel s'appellent l'avion électrique et le dirigeable pour le fret propre, la voiture à pilotage automatique, le TGV du futur et les textiles connectés. Soit 34 projets, issus de technologies déjà ou bientôt maîtrisées, et dédiés principalement aux secteurs de la santé, du numérique et à la transition énergétique. Devant un parterre d'industriels, dont certains ont présenté leurs innovations dans un coin de la salle des fêtes transformée en micro-cité des sciences et de l'industrie, François Hollande a expliqué que ces pro