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Libération
de notre correspondant à Rome

«Costa Concordia» : l’Italie tente de redresser son image

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publié le 15 septembre 2013 à 20h26

«Remontez à bord, bordel de merde !» L'ordre imparti en plein naufrage et par téléphone par l'officier du port de Livourne Giorgio di Falco au capitaine du Costa Concordia, Francesco Schettino, qui s'était débiné sur les quais du port du Giglio avant l'évacuation de tous les passagers, avait résonné comme une honte nationale en Italie. De manière métaphorique, la catastrophe du 13 janvier 2012, qui a fait 32 morts, symbolisait l'effondrement d'un pays trahi par ses élites, asphyxié économiquement et suscitant la défiance de l'étranger. Frimeur et irresponsable, Francesco Schettino évoquait une sorte de clone nautique de Silvio Berlusconi, le président du Conseil débarqué quelques semaines plus tôt en raison de son incapacité à tenir la barre des comptes publics.

Un an et demi après le naufrage, la péninsule s'apprête à vivre en direct, à partir de ce matin, la tentative de redresser l'épave dans ce qui apparaît, pour certains, comme une sorte de rédemption collective. L'opération devrait constituer une véritable prouesse technique (Libération du 2 septembre). «C'est une entreprise qui n'a jamais été tentée», a reconnu le chef de la protection civile, Franco Gabrielli. Le «Parbucklin