L'Elysée avait prévenu : il fallait répondre aux inquiétudes des Français, donner des «informations» pour mieux cadrer cette fin d'été rigoureuse, entre réforme des retraites, sécurité, ras-le-bol fiscal et écologique, et peur d'une guerre en terre étrangère. Hier, ce fut donc la rentrée du professeur Hollande sur TF1. Avec un président dans le rôle du maître d'école, appliqué et résolu, tranchant même quand il le fallait sur la Syrie. Moins en verve toutefois sur la fiscalité ou sur les promesses d'un retour à la croissance.
La méthode avait clairement été établie. Démontrer d’abord, dans le dossier syrien, que la France avait eu raison d’envisager - avec Washington - des frappes contre le régime de Damas, pour répondre aux ignominies chimiques perpétrées par Bachar al-Assad. Et d’assurer que, sans cette fermeté conjointe, aucun plan pour un démantèlement des armes chimiques syriennes n’aurait vu le jour.
A force de pédagogie, le propos a cependant perdu de sa force. Convaincant sur la politique étrangère, Hollande a manqué de souffle pour fixer le cap d'une éventuelle embellie économique et pour rassurer ceux qui doutent. S'il a assumé être le «président des entreprises» pour réfuter le titre de «président des patrons» que nous lui avions attribué, il a raté l'occasion de justifier ses choix budgétaires. Parvenant même à rendre un peu obscure la confirmation d'un allégement d'imposition pour les premières tranches. Et se contentant pour l'instant d