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Impôts : la curieuse proposition de Die Linke

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Pendant un meeting de Die Linke, le 11 septembre 2013, près de Berlin. (Photo Tobias Schwarz. Reuters)
publié le 16 septembre 2013 à 21h36

La question des impôts a été présente dans la campagne électorale allemande qui s'achève. Les propositions des différents partis sont assez contrastées et reflètent bien le type de base sociale auquel ils s'adressent. A droite, le FDP assume une position radicalement libérale : un de ses slogans de campagne est «plus de marché», et envisage des baisses d'impôts profitant presque exclusivement aux hauts revenus. A l'opposé, Die Linke, le parti de la gauche radicale, dont un des slogans est «partager c'est amusant», prévoit, lui, des hausses conséquentes de l'imposition des revenus moyens et élevés afin de diminuer la charge fiscale des bas revenus. Entre les deux, les conservateurs de la CDU promettent des baisses d'impôts pour tout le monde alors que les Verts et les sociaux-démocrates du SPD veulent augmenter les impôts pour les revenus élevés et soulager les revenus faibles (SPD) ou moyens (Verts).

L’Allemagne applique le quotient conjugal, qui prend en compte la somme des revenus des conjoints comme base d’imposition, mais pas le quotient familial comme la France, où les enfants à charge rentrent dans la détermination des parts pour le calcul de l’impôt. Les ménages allemands avec enfants perçoivent des allocations familiales.

Un seul parti propose explicitement la suppression du quotient conjugal en faveur d’une imposition individuelle des revenus de chaque conjoint : Die Linke. La question a fait l’objet de discussions internes au sein des Verts et du SPD mais re