Optique, hôpitaux et laboratoires d'analyses sont dans le viseur de la Cour des comptes, qui a détaillé mardi ses pistes d'économies pour endiguer «la spirale de la dette sociale» que le premier président Didier Migaud a jugée «anormale et particulièrement dangereuse». Si «de premiers résultats» ont été obtenus pour réduire le «trou de la Sécu» en 2011 puis 2012, le redressement des comptes sociaux connaîtra un «véritable coup d'arrêt» en 2013, note la Cour.
Présentant le rapport annuel sur la Sécurité sociale à la presse, Didier Migaud a estimé que «l'interruption du mouvement de réduction du déficit est préoccupante même si elle résulte largement de l'atonie de la croissance». Cette année, le déficit du régime général de la Sécu (salariés du privé) devrait ainsi s'élever à 14,3 milliards d'euros, hors fonds de solidarité vieillesse.
Ces comptes vont être ajustés le 26 septembre, lors de la présentation du Budget de la Sécu 2014 par le gouvernement, qui s'est engagé à limiter son déficit public à 3,6% du PIB fin 2014. Plus généralement, la Cour s'inquiète d'une «spirale» de la dette sociale «toujours plus élevée et de moins en moins financée» qui doit être enrayée «avec une urgence impérieuse». M. Migaud a évoqué un «encours global (qui) devrait passer de 147 milliards d'euros à 159 milliards d'euros