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La moyenne qui cache la forêt des hausses d’impôts

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Si, en 2014, le taux des prélèvements obligatoires augmente peu, c’est grâce aux baisses consenties aux entreprises.
publié le 18 septembre 2013 à 23h26

Comment, avec plus de 10 milliards d’impôts supplémentaires pour les ménages l’année prochaine, le gouvernement peut-il parler de pause fiscale ? Tout simplement en ne communiquant que sur la moyenne finale entre les hausses et les baisses, raisonnement qui permet d’afficher une augmentation de la fiscalité de seulement 0,15% du PIB l’année prochaine. Soit 3 petits milliards. Une façon de voir pertinente si la moyenne de ces mouvements est réalisée au sein d’une même catégorie. Or, ici, cette quasi-stabilité est le fruit d’une forte hausse pour les ménages, venant compenser une forte baisse pour les entreprises…

Les particuliers vont ainsi subir plusieurs augmentations l'année prochaine. La plus importante est celle de la TVA, pour un montant de 6,4 milliards d'euros. Au 1er janvier, le taux intermédiaire passera de 7 à 10%, le taux normal de 19,6 à 20%, tandis que le taux bas descendra de 5,5 à 5%. Les ménages vont aussi subir une baisse du plafond du quotient familial, de 2 000 à 1 500 euros par demi-part fiscale, pour un gain pour l'Etat de 1 milliard d'euros.

Un milliard, c’est également ce que devrait dégager la hausse des droits de mutation, payés lors des transactions immobilières. Diverses niches fiscales, par ailleurs, seront rabotées, dont les réductions d’impôts pour enfants scolarisés (0,5 milliard). Les actifs, de leur côté, subiront un relèvement de 0,15% de leurs cotisations retraites (pour 1 milliard d’euros), et les retraités devront déclarer leur m