Les organisations syndicales de Kem One (ancien pôle vinyle d’Arkema) doivent rencontrer lundi et mardi les deux candidats américains à la reprise de ce groupe en redressement judiciaire. Si la CGT a également fait une offre, la discussion avec les deux repreneurs potentiels promet d’être animée. Qu’y a-t-il dans les projets du fonds d’investissement Sun European Partners et de la société d’investissements OpenGate Capital remis jeudi à l’administrateur judiciaire ? Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), qui prévoit la suppression de 130 postes (sur 1 300) de l’entreprise en redressement.
La direction de Kem One entend, de son côté, négocier, dans les deux mois à venir, un accord de compétitivité. Il ferait également partie des exigences des deux fonds candidats à la reprise, selon les syndicats, qui l'ont dénoncé à l'unanimité, lors du Comité central d'entreprise (CCE) de vendredi matin qui s'est «déroulé dans un climat tendu». Ce volet social fait partie, avec l'apurement des dettes de Kem One envers ses fournisseurs, des «clauses suspensives» qui pourraient justifier un nouveau report de deux mois de la période d'observation du groupe, proposée vendredi par l'administrateur judiciaire, et qui devrait être actée jeudi par le tribunal de commerce.
Les fonds américains ont mis une autre condition à leur offre : pouvoir acquérir le périmètre global du groupe Kem One. Or, Gary Klesch, le financier qui a racheté l’entreprise il y a huit mois seulement, n’a dép