La nouvelle taxe carbone sur l’énergie, qui rapportera 4 milliards d’euros en 2016, et le nucléaire devront contribuer au financement de la transition énergétique, a annoncé samedi Jean-Marc Ayrault, resté en revanche muet sur la délicate question de la fiscalité du diesel.
«Les énergies fossiles et nucléaires seront donc mobilisées pour atteindre nos objectifs de transition énergétique», a déclaré le Premier ministre, dans son discours de clôture de la deuxième conférence environnementale.
Comme le président François Hollande, en ouverture de la conférence vendredi, M. Ayrault a davantage axé son intervention sur les questions énergétiques et de fiscalité que sur les thèmes débattus pendant deux jours lors de tables rondes consacrées à l’économie circulaire (recyclage, éco-conception, allongement de la durée de vie des produits pour préserver les ressources), l’emploi, l’eau, l’éducation et la biodiversité marine.
M. Ayrault n’a pas prononcé un mot sur la fiscalité du diesel, sujet scruté par les écologistes, alors que ce carburant cancérogène bénéficie d’un avantage fiscal par rapport à l’essence.
«C'est incompréhensible. C'est évidemment un point sur lequel il savait qu'il était attendu, même si c'était pour dire qu'il n'y a pas de rattrapage cette année, même pour dire ça commence l'année prochaine...», a regretté Matthieu Orphelin, porte-parole de La Fondation Nicolas Hulot.
M. Ayrault a souligné que la contribution climat-énergie rapporterait 2,5 milliards