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Formation professionnelle : l’Etat veut une réforme en profondeur

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La négociation qui s’ouvre aujourd’hui vise à créer un compte tout au long de la carrière.
publié le 23 septembre 2013 à 21h06

La formation professionnelle : expression a priori rébarbative et parfois vide de sens. Demain, on y préférera «compte individuel de formation». A condition que la négociation entre syndicats et patronat, qui se retrouvent ce matin pour engager le chantier avec pour date butoir la fin de l'année, aboutisse… L'instruction doit, disait Condorcet, «embrasser le système tout entier des connaissances humaines, et assurer aux hommes, dans tous les âges de la vie, la facilité de conserver leurs connaissances et d'en acquérir de nouvelles».

Idéal. Cette belle idée n'a pas pris une ride. «Un nouvel élan en faveur de la formation tout au long de la vie est nécessaire», a ainsi rappelé le 11 septembre Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle. Mais loin de l'idéal philosophique, le concept pèse désormais dans le système, lié au développement du salariat et… du chômage. Ainsi, la grande loi de la formation professionnelle de 1971, qui a posé les fondements de la formation continue en époque de plein-emploi, «a atteint aujourd'hui une forme d'épuisement», selon Sapin. Pourquoi repatouiller encore - les dernières réformes datent de 2004 et 2009 - l'empilement de dispositifs ? «Dans une logique de faire une vraie réforme en profondeur en l'adaptant aux évolutions de la société, aux attentes des salariés et des entreprises», justifie le ministère du Travail. Les critiques sur le