Le tribunal de commerce de Niort a entendu lundi la direction d’Heuliez, des salariés et des clients, et a constaté qu’aucune offre formelle de reprise n’avait été déposée pour sauver l’équipementier, ce qui devrait conduire à sa liquidation, selon des sources syndicales. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 30 septembre, date à laquelle cette liquidation devrait être prononcée, six mois après le troisième dépôt de bilan du carrossier.
Dans un premier temps, les juges ont reçu les représentants de l'entreprise comptant 287 employés et des clients comme Mia Electric et HAS (Hélicoptère aerostructure services), une filiale d'Eurocopter, selon Jean-Emmanuel Valade de la CFE-CGC. Il ont constaté qu'aucune offre n'avait été «valablement déposée».
Dans un second temps, une réunion informelle ne s’inscrivant pas dans le cadre de l’audience à proprement parler, a rassemblé des représentants de la région Poitou-Charentes, du groupe espagnol Cosmos XXI, qui s’était montré intéressé, et des salariés, en présence des juges.
La région a confirmé son souhait de mettre en place une société d'économie mixte (SEM), dotée de 650 000 euros pour reprendre Heuliez après liquidation. L'objectif, a expliqué Jean-Emmanuel Valade, serait de «préserver l'outil industriel et d'éviter sa dégradation» de manière transitoire, alors qu'un important contrat est encore possible à l'avenir, notamment avec le groupe Wolkswagen.
Le groupe Cosmos a soutenu l'initiative en indiquant être pr