Comment relancer la croissance, réduire la pauvreté, raboter les inégalités et sauver nos régimes de retraite, tout en faisant parler de soi ? Christine Lagarde a trouvé la clé de cette équation magique : faire davantage travailler les femmes et mieux les rémunérer. La directrice du Fonds monétaire international (FMI) a fait réaliser à ses troupes une nouvelle étude sur la contribution des femmes à l’économie mondiale et se pose en nouvelle amazone. Si seulement les femmes étaient aussi nombreuses que les hommes sur le marché du travail, le PIB américain serait accru de 5%, celui du Japon de 9% et celui de l’Egypte bondirait même de 34%, assène ce nouveau rapport du FMI.
L'effet serait bien sûr plus marqué dans les pays en voie de développement où l'écart est le plus grand entre le travail souvent informel des femmes et celui des hommes. Les femmes investissent une plus grande partie de leurs revenus dans l'éducation des enfants et peuvent ainsi enclencher un «cercle vertueux», souligne ce rapport, martelant là des faits déjà bien connus, mais qui n'en restent pas moins bons à rappeler. Dans les pays développés, rebaptisés «vieillissants» dans cette étude, une meilleure intégration des femmes sur le marché du travail permettrait aussi de compenser le déclin de la main-d'œuvre et de renflouer les caisses de retraite. A cette fin, le FMI recommande notamment à la France de généraliser l'individualisation de l'impôt, pour ne plus pénaliser les foyers à deux rev