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Libération

L’environnement sans grande ambition

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publié le 25 septembre 2013 à 21h36

Trémolos dans la voix, François Hollande réaffirmait encore vendredi, en ouverture de la conférence environnementale, vouloir «faire de la France la nation de l'excellence environnementale». Sauf que les chiffres l'infirment. La question n'est toujours pas au cœur des priorités de l'exécutif.

Hors investissements d'avenir, les crédits 2014 du ministère de l'Ecologie baissent de 500 millions d'euros, à 7,2 milliards d'euros. Soit - 6,5% sur un an. On n'est pas loin de la coupe de 7% qui se profilait cet été et avait coûté son maroquin à la ministre Delphine Batho, celle-ci ayant osé dénoncer un «mauvais budget».

Son successeur, Philippe Martin, n'aura donc pas réussi à transformer les belles paroles présidentielles en actes. Le ministère perdra 522 emplois, en plus des 614 supprimés en 2013. Comme l'avait critiqué Delphine Batho, les agences de l'eau paieront cher (210 millions d'euros)… Et ce alors que l'Europe vient de condamner la France pour dépassement des teneurs en nitrates. Qualifiée d'«opérateur central de la transition écologique», l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) s'en sort mieux. Ses moyens sont maintenus, comme ceux consacrés à la biodiversité. L'Ademe recevra même 1,1 milliard d'euros d'investissements affectés à la transition écologique.

Mais, au total, le budget 2014 est une jolie couleuvre pour Martin - qui restera ministre, ayant salué «un budget qui permet de maintenir un haut niveau d'interventio