Le gouvernement a présenté mercredi son projet de budget pour 2014 en vantant un «effort d'économies sans précédent de 15 milliards d'euros» dans la dépense publique pour maintenir le cap de la réduction des déficits sans pénaliser la croissance. Pour François Hollande, il s'agit d'un «budget pour le retour de la croissance et pour l'emploi», selon ses propos rapportés par Najat Vallaud-Belkacem. Le Président a souligné que ce budget fait «la part belle aux priorités que nous nous étions fixées : l'éducation, la sécurité, la préparation de l'avenir».
Le projet présenté en Conseil des ministres prévoit pour la seule partie des dépenses de l'Etat, hors charge de la dette et de pensions, une baisse de 1,5 milliard d'euros, «ce qui est inédit sous la Ve République», ont souligné le ministre de l'Economie Pierre Moscovici et son collègue délégué au Budget Bernard Cazeneuve.
Les deux hommes ont maintenu la prévision d'un retour du déficit public, c'est-à-dire de la somme des déficits de l'Etat, des collectivités territoriales et de la Sécurité sociale, «sous la barre des 3% (du PIB) fin 2015».
Le redressement des comptes publics, de 18 milliards d’euros au total, est ainsi assuré à 80% par la réduction de la dépense et 20% par des hausses de recettes fiscales.
Ces décisions s'appuient sur une estimation de la croissance de 0,9% du Produit intérieur brut (PIB) en 2014, qualifiée de «prudente» par Bercy et proche du consensus de 0,8%