Derrière l’uniforme impeccable et le sourire de rigueur, les hôtesses de Qatar Airways, Emirates ou Etihad Airways ont la vie dure. Des salariées sans droits que leur compagnie contrôle jusque dans leur vie privée, à en croire la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF). L'organisation, basée à Londres, entend dénoncer les pratiques de ces compagnies des pays du Golfe, en pleine expansion sur le marché.
«Dissimulation de grossesse»
Selon l'ITF, Qatar Airways impose à son personnel féminin de demander l'autorisation de la compagnie pour se marier. Leur contrat stipule : «Vous êtes tenue de demander l'autorisation de la compagnie dans le cas où vous souhaitez changer de statut marital et vous marier.» De même, les employées doivent «notifier à leur employeur leur grossesse dès le moment où elles en ont elle-même connaissance. L'employeur se réserve le droit de mettre fin au contrat à compter de la date de notification de la grossesse. Toute dissimulation de la grossesse sera considérée comme une rupture de contrat.» L'organisation évoque aussi un couvre-feu imposé aux femmes et un encouragement à la délation entre employés.
Il est d'autant plus difficile pour ces salariés de se défendre qu'il s'agit pour la grande majorité d'étrangers, travaillant grâce à des visas de travail temporaires, souligne l'organisation syndicale. «Bien qu'ils soient essentiels à la bonne marche de la compagnie, ils ne disposent d'aucun des droits élémentaires du travail, y compr