Mission «prioritaire», «les sécurités», que le gouvernement met au pluriel, récupèrent un budget de 12,2 milliards d'euros, en légère hausse (12,1 cette année). De quoi financer 405 nouveaux postes de policiers et de gendarmes pour «renforcer la proximité avec la population». En outre, Manuel Valls compte mettre le paquet sur ses services de renseignements avec la création d'une Direction générale de la sécurité intérieure, chargée de la lutte contre le terrorisme et les extrémismes, qui sortirait du giron de la police pour recruter à l'extérieur traducteurs, analystes ou informaticiens. Un Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales verra également le jour.
En revanche, 12 millions d'euros d'économies seront réalisées par «la diminution des indemnités de sujétions spéciales de police des élèves en écoles». Afin d'adapter cette sorte de prime de risque «à la réalité», car les futurs gardiens de la paix, officiers et commissaires ne sont pas souvent sur le terrain durant leur scolarité. La mesure a suscité hier l'indignation des syndicats de police.
La justice devra également faire des efforts. Son budget stagne à 6,3 milliards d’euros : 555 postes sont créés, dont 300 conseillers de probation, sur lesquels reposera la nouvelle «contrainte pénale» à l’extérieur de la prison. Vingt-cinq magistrats peupleront le nouveau parquet financier.
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