L'austérité : tel est, comme l'an passé, le signe astrologique du projet de budget présenté ce mercredi par le gouvernement - «un budget pour le retour de la croissance et pour l'emploi», selon l'élément de langage officiel. Assuré à 80% par des économies sur les dépenses publiques et à 20% par des hausses de recettes fiscales, le coup de rein pour 2014 se monte à 18 milliards d'euros. Il épargnera largement les entreprises tout en chargeant la barque des ménages, un aspect que la communication du gouvernement cherche à éclipser. Surtout, il pourrait bien être révisé en cours d'année, selon le rapport rendu le jour même par le haut conseil des finances publiques. Le point.
Les finances publiques pas encore stabilisées
Ramener les comptes de la nation dans les clous : tel semble être le grande œuvre du quinquennat Hollande. Le projet de budget 2014 avance dans cette voie – par d’autres moyens que le précédent. Ainsi, le déficit public devrait se monter à 3,6% du PIB l’année prochaine, contre 4,1% en 2013. L’objectif des 3%, qui doit être atteint en 2015, est donc en vue, mais avec deux ans de retard sur la prévision initiale. Pour l’accrocher, un effort au moins comparable à celui de l’année prochaine devra encore être accompli. La dette publique atteindra un nouveau record, 95,1%, et le taux de prélèvement obligatoires dépassera son record historique, à 46,1% du PIB.
Un effort supplémentaire courant 2014 n'est même pas exclu, selon le haut conseil des finances publique. Cette instance, qui dépend de la Cour des c