Le budget de la Sécurité sociale présenté jeudi doit permettre de contenir le déficit à moins de 13 milliards d'euros en 2014 en intégrant la réforme des retraites et un effort «historique» sur les dépenses de santé, notamment sur les médicaments ou l'hôpital. La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine et le ministre délégué chargé du Budget Bernard Cazeneuve doivent présenter à Bercy un projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) resserré pour 2014, après l'embellie constatée en 2013.
Les estimations de la commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) montrent que le déficit du régime général - salariés du privé - avec le fonds de solidarité vieillesse (FSV) recule cette année, malgré une conjoncture défavorable. La hausse du chômage a en effet entraîné une baisse des cotisations, le privant d’une partie de ses recettes. Au final, le déficit s’élève à 16,2 milliards en 2013 contre 17,5 milliards en 2012.
Pour descendre en dessous des 13 milliards en 2014, l’exécutif s’appuie notamment sur la réforme des retraites qui doit être examinée le 7 octobre à l’Assemblée. L’impact des mesures annoncées cet été, comme la hausse des cotisations vieillesse ou le report de la revalorisation des pensions, atteint 2,5 milliards d’euros.
La branche famille, qui affiche un déficit de 2,8 milliards d’euros en 2013, va bénéficier quant à elle du coup de rabot sur le quotient familial, augmentant les impôts de 12% des ménages avec enfants, pour un gain de p