Yaura-t-il le compte (d’emplois d’avenir) à Noël, permettant à Hollande de tenir sa promesse d’inverser la courbe du chômage avant fin 2013 ? Car en l’absence d’une croissance minimale permettant de créer des emplois, la plomberie sociale reste le plus pragmatique. Depuis un an, l’exécutif a donc poursuivi et déployé des dispositifs dont il attend qu’ils fassent plier la ligne ascendante.
Les emplois d’avenir
Mesure phare du gouvernement, ils ont connu quelques crachotements au démarrage. Normal pour ce genre de dispositif, défend-on depuis le printemps au ministère du Travail. Il a fallu évangéliser sur la loi du 26 octobre 2012, qui s’attaque au chômage des jeunes, plus particulièrement ceux sans qualifications. L’employeur reçoit une aide pendant trois ans, à hauteur de 75% du Smic horaire brut dans le secteur non marchand, et de 35% du Smic dans le secteur marchand. Quelque 2 milliards d’euros sont mobilisés en 2013, 3 milliards pour 2014.
Lundi a été conclu le 60 000e emploi d'avenir, selon le ministère du Travail, qui ajoute que chaque jour, entre 500 et 600 contrats sont signés. A ce rythme, l'objectif de 100 000 à la fin 2013 devrait être atteint. Autre motif de satisfaction rue de Grenelle : plus de 9 jeunes recrutés sur 10 n'ont pas le bac. En revanche, la perspective «ambitieuse» d'avoir 20% des emplois d'avenir signés dans les zones urbaines sensibles (ZUS) n'est pas encore atteinte, puisqu'ils plafonnaient, fin août, à près de 16%. «Les zones urbaines ont toujo