Dans la foulée de la présentation de son budget général, le gouvernement a détaillé hier son projet de loi de finances pour la Sécurité sociale. Si les comptes sociaux vont rester dans le rouge l’an prochain, le «trou» de la Sécu doit être ramené à 12,8 milliards d’euros à la fin 2014.
Après un déficit moindre que prévu cette année, qui devrait atteindre 16 milliards d’euros à la fin de l’année, la décrue programmée en 2014 doit ramener l’ardoise sociale à un niveau proche de celui d’avant la crise de 2008. Pour 2017, l’exécutif table sur un déficit de 4 milliards, dont 2,6 pour l’assurance-maladie.
Après avoir engagé cette année la réforme de deux branches (retraite et prestations familiales qui vont dégager 4,5 milliards de recettes nouvelles), le gouvernement va concentrer le tir en 2014 sur la branche maladie, la plus déficitaire.
Ses comptes se sont fortement dégradés, avec un déficit de 7,7 milliards, soit 57% du déficit du régime général contre 44% en 2012. D'où l'effort «historique» promis par la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, qui a créé la surprise en annonçant des expérimentations de vente de médicaments à l'unité. L'accueil des pharmaciens est «réservé».
Pour y parvenir, le gouvernement s’est fixé un objectif de limitation de la progression de la dépense maladie (Ondam) à 2,4%. Il faut remonter à 1998 pour trouver un objectif aussi ambitieux (2,3%), même si, ces dernières années, l’Ondam a bien été tenu par les gouvernements succes