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Les écarts de salaires entre pays fortement réduits à l'horizon 2030

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Selon une étude privée, le rapport entre les salaires moyens français et indiens passerait de 28 fois supérieur à 8 fois.
Un ouvrier sur un chantier de Doha, le 1er octobre 2007 (Photo AFP)
par AFP
publié le 28 septembre 2013 à 9h12
(mis à jour le 28 septembre 2013 à 12h20)

Les écarts de salaires entre les économies «matures» et les économies «émergentes» devraient diminuer de «manière significative» d'ici à 2030, entraînant des bouleversements dans les choix de localisation des entreprises, affirme une étude du cabinet de conseil PwC publiée samedi. Selon cette projection, l'écart serait réduit en raison notamment d'une forte progression des salaires moyens dans les pays émergents.

Même si l'Inde et les Philippines demeurent en dernière position des projections, les salaires moyens mensuels pourraient quadrupler dans le premier pays (passant de 132 en 2011 à 616 dollars en 2030) et tripler dans le second (de 169 à 581 dollars), selon PwC. Pendant ce temps, les salaires réels en France (qui resterait au 2e rang, passant de 3.821 dollars à 5.022 en 2030), aux Etats-Unis (de 3.482 à 4.574 dollars) ou en Grande-Bretagne (de 3.433 à 4.665 dollars) devraient seulement croître «d'un tiers environ», affirme l'étude.

Le rapport entre les salaires réels moyens en France et en Inde passerait ainsi de 28 fois supérieur à 8 fois. Entre les Etats-Unis et le Mexique, le rapport passerait de 7 à 4. En Chine, le salaire moyen augmenterait pour représenter plus de la moitié de celui de l'Espagne, selon le cabinet de conseil. Conséquence: «les entreprises pourraient relocaliser certaines activités de production ou de services dans leur pays d'origine, comme ont déjà commencé à le faire certaines sociétés américaines, ou bien elles pourraient