Vous les avez peut-être vus ici ou là, en centre-ville ou à la plage vous délivrer un message publicitaire. Ou alors, un de vos amis a été l'un des premiers à survoler le château de Versailles à bord du zeppelin de la société Airship, qui propose, depuis août, des vols touristiques. Les dirigeables avaient pourtant disparu depuis le crash incendiaire du zeppelin Hindenburg en 1937 à Lakehurst, dans le New Jersey : 36 victimes périrent dans l'embrasement du gaz (dihydrogène) contenu dans l'enveloppe de l'aéronef, donnant un coup d'arrêt à la recherche et aux avancés technologiques.
Experts. Trop dangereux le dirigeable ? Il pourrait pourtant reprendre les airs dans un avenir proche, réinventé en mégacamion volant : un peu partout dans le monde, des scientifiques planchent sur des prototypes pouvant transporter des marchandises de plusieurs tonnes. L'Etat français y croit dur comme fer : parmi ses 34 plans pour une «nouvelle France industrielle», dont le but est de créer 475 000 emplois dans les dix prochaines années, l'un est consacré aux dirigeables.
Le premier intérêt du dirigeable dans le transport de marchandises est sa capacité à atteindre des zones difficiles, hors routes, rails ou réseau aérien. Le deuxième, c’est qu’il peut embarquer dans sa nacelle des produits volumineux et à forte valeur ajoutée, comme des parties entières d’avion, ou des tonnes de cargaisons en cas de catastrophes naturelles. Des tâches que l’a