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reportage

Qu’il est bio, le bateau

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Dans le Morbihan, une navette électrique sans batteries revisite l’idée de transport sur l’eau : confortable et ecofriendly.
Le bateau Ar Vag Tredan se recharge en quatre minutes, soit le temps d'une escale (Isabelle Rimbert)
publié le 29 septembre 2013 à 19h26

Qui a déjà emprunté une vedette côtière comprendra aisément de quoi il retourne. Embarquons, welcome on board, degemer mad e-bourzh ; fermons les yeux, ouvrons grand narines et oreilles, et comparons. Comparons l'incomparable. D'un côté, un bateau de transport de passagers à moteur diesel - très bruyant et puant ; de l'autre, un navire commercial itou, voguant silencieusement et sans odeur.

Le 18 septembre, l'agglomération de Lorient (Morbihan) a baptisé un catamaran transrade (Lorient- Locmiquélic) qui a la particularité d'être le premier navire au monde à motorisation électrique non doté de batteries. Donc, zéro émission de CO2. Mauvaise nouvelle : comme la tradition l'«exige», un flacon de champagne a été sacrifié sur une coque du bateau. Bonne nouvelle : le baigneur qui se nomme Ar Vag Tredan (bateau électrique, en breton) est magnifique et tient toutes ses promesses. Soit un transport propre, silencieux et très confortable. Le pilote du voyage inaugural, totalement sous le charme, ne se paie pas de mots : «On ne dirait pas qu'on est sur un bateau. Sur une vedette classique, il y a du bruit, ça vibre de partout et ça sent le gazole. Ici, rien de tout cela.»

Nourrisson. Penchons-nous sur le berceau pour admirer le nouveau-né. Si l'on en juge par son élégante parure bleu et blanc - en peinture silicone pour améliorer la glisse - soulignée d'un trait jaune, l'Ar Vag Tredan est un gar