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Une biologie citoyenne au coeur des labos de biohackers

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publié le 29 septembre 2013 à 19h16

Présenté à TedX en juillet, puis au SenseCamp parisien en septembre, le premier bio hacker space français fait sa promotion auprès des entrepreneurs. La Paillasse est l'œuvre de Thomas Landrain, thésard en biologie, désireux de secouer le milieu universitaire. «J'avais une expérience assez décevante des laboratoires classiques. Il y avait peu d'espaces de liberté. Les chercheurs, tous diplômés en bio, avaient le même type de compétences, ne savaient pas utiliser la bidouille et n'y connaissaient rien en mécanique ou en électronique», explique-t-il. Pourtant, selon lui, la diversité est nécessaire à l'élaboration de solutions innovantes. A la même période, aux Etats-Unis, émergent les Do It Yourself bio (DIYbio), ou comment faire de la biologie hors les murs.

Squat. Inspiré par ces deux expériences, Thomas Landrain monte alors «un labo à zéro euro», constitué sous forme d'association. Il se dégote un espace dans un squat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), et récupère les équipements parmi ceux jetés par les laboratoires traditionnels, anciens mais toujours en état de marche. Une quinzaine d'étudiants, de professionnels et de retraités le rejoignent, et une vingtaine de curieux soutiennent bientôt le projet. Tout le monde peut mettre la main à la paillasse. Un designer et un artiste apprennent, notamment, à utiliser des biomatériaux grâce à l'éprouvette experte d'un biologiste.

A l'image des fab labs, ces