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Décryptage

Budget : l’Obamacare dans la balance

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Etats-Unis. Les républicains ne renonçant pas au report de la réforme de santé, aucun accord n’avait été trouvé hier.
publié le 30 septembre 2013 à 21h26

Le ping-pong s'est poursuivi hier toute la journée entre les deux chambres du Congrès, menaçant de couper les vivres du gouvernement américain dès aujourd'hui ou le 17 octobre, quand le plafond de la dette sera atteint. Le Sénat a renvoyé hier à la Chambre des représentants un texte assurant le financement du gouvernement jusqu'au 15 novembre, mais le dépouillant des contreparties réclamées par les députés. Ceux-ci devaient décider à la dernière minute hier soir d'accorder un nouveau sursis ou de risquer le premier shutdown du gouvernement depuis 1996, ce qui impliquerait la fermeture des services publics non essentiels et le non-paiement de leurs fonctionnaires.

Pourquoi ce psychodrame ?

Le plus absurde dans la bataille budgétaire en cours à Washington est qu’elle ne porte même pas sur le budget. Grâce à la reprise et de précédents efforts de rigueur (dont le fameux «séquestre» entré en vigueur en mars), le budget américain a connu un rétablissement spectaculaire ces dernières années. Hissé à plus de 10% du PIB en 2009, le déficit est retombé à 4%. Cette fois-ci, les républicains n’exigent donc pas de nouvelles coupes budgétaires mais le démantèlement ou - au moins - le report de la grande œuvre de Barack Obama : sa réforme de l’assurance maladie. Depuis le tout début de sa présidence, les républicains ont fait de ce projet un monstre, préfigurant l’apocalypse socialiste aux Etats-Unis. Ils n’ont pas réussi à bloquer son adoption