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Libération

Divisés, les ministres rentrent dans le rang

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Une mission doit «examiner les faiblesses» de la loi.
publié le 30 septembre 2013 à 21h46

Après un dimanche cacophonique, le gouvernement est retombé sur ses pattes. A l'issue d'une réunion, hier matin à Matignon, autour de quatre ministres, Jean-Marc Ayrault a confié à l'ancien patron de la Poste, Jean-Paul Bailly, la mission de lui faire des propositions, avant la fin novembre, en matière de réglementation sur le travail dominical. Hier, c'est le ministre du Travail, Michel Sapin, qui a fixé les contours de la réflexion du gouvernement, précisant qu'il n'était pas «question de toucher à la règle du repos dominical», mais «d'examiner les faiblesses du dispositif législatif actuel» et «d'éclairer les enjeux de l'ouverture de certains commerces». A Matignon, on fait valoir que la loi de 2009 a abouti à un millefeuille illisible. «Toutes ces dérogations ont été rendues confuses par les interventions législatives de la précédente majorité», assure l'entourage du Premier ministre. D'où un besoin de clarification, qui a au moins le mérite politique de ne pas fracturer la majorité sur un sujet pour le moins clivant.

La journée de dimanche avait pourtant laissé craindre le pire. La veille, c'est le député PS Olivier Faure, proche d'Ayrault, qui avait fait bouillir la marmite en relayant, sur Twitter, les revendications des enseignes de bricolage : «La vraie question est celle des garanties et des contreparties.» Quand Leroy Merlin annonce son intention d'ouvrir ses magasins dimanche matin malgré l'interdiction, Benoît Hamon, l