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Analyse

Le travail dominical, croix de Sarkozy

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L’ex-président s’était heurté à la droite catholique.
publié le 30 septembre 2013 à 21h46

Nicolas Sarkozy et le travail dominical : un beau sujet d'inventaire pour la droite. Il devrait être assigné aux nombreux députés UMP qui exigent aujourd'hui une législation moins contraignante. Patrick Balkany, Frédéric Lefebvre ou encore l'ex-porte-parole de Nicolas Sarkozy lors de la dernière présidentielle, Nathalie Kosciusko-Morizet, auraient-ils oublié que, dans sa campagne de 2007, l'ancien chef de l'Etat avait fait de la libéralisation du travail dominical l'un des marqueurs de sa «rupture» avec les années Chirac ?

Coups de menton. Donner aux commerçants la «liberté» d'ouvrir le dimanche, c'était réhabiliter le travail et augmenter le pouvoir d'achat. D'un mot : on allait enfin pouvoir «travailler plus pour gagner plus». Sarkozy avait juste négligé un petit détail : dans sa majorité finalement assez peu sarkozyste, de nombreux élus UMP, représentants de la vieille droite catholique et de la démocratie chrétienne, ne voulaient pas de cette réforme. Ils tiendront tête au Président, nullement intimidés par ses colères et ses coups de menton. Ce sera le premier échec de son quinquennat.

Printemps 2008. Le député UMP des Bouches-du-Rhône Richard Mallié a préparé une proposition de loi qui lève de nombreux obstacles à l’ouverture dominicale. A la fin de l’été 2009, il ne reste rien de cette ambition, défendue avec enthousiasme par Jean-François Copé, alors chef de file des députés UMP. Seulement qu’une modeste