Dans la série «comme il est beau mon réseau», Free s'est fait sévèrement tancer aujourd'hui par l'Arcep, le régulateur des télécoms. Dans la ligne de mire du gendarme, un communiqué, lancé dès 9 heures ce mardi matin, par l'agitateur du secteur annonçant la révolution du jour : 1 Gbit/s (Gigabit par seconde) sur sa fibre optique. Le jour n'est pas choisi au hasard : c'est précisément ce premier octobre que Bouygues Télécom, la star du moment, ouvre son réseau national 4G (très haut débit mobile) à 63 % de la population.
Dans le même communiqué, Free annonce à ses abonnés ADSL -la majorité de son parc d'abonnés à l'internet fixe-, le lancement de son service ADSL 2 ou VDSL 2 pour le même prix. Ces deux technologies dopent effectivement le débit des lignes classiques, mais pas dans les proportions induites par le ton très optimiste du communiqué. Free publie dans la foulée un graphique de laboratoire, annonçant jusqu'à 100 Mbit/s de débit (mégabits par seconde) pour des lignes de téléphonie inférieure à 300 mètres, soit six à sept fois le débit actuel.
La risposte de l'Arcep est venue quelques heures plus tard. Dans un langage plutôt ferme et inhabituel, le régulateur reprend au vol les assertions de l'opérateur, les qualifiant de «performances de nature à induire en erreur les utilisateurs». A propos du VDSL 2, elle l'invite ainsi à faire état des constats de débit observés sur le terrain, plutôt que de résultats obtenus en labo et forcément flatteurs. Même douche froi