Après plus de deux ans de croissance nulle, «l'éclaircie se confirme» pour l'économie française. Rendue publique jeudi soir, la toujours très prudente note de conjoncture de l'Insee est pour une fois tranchée. Elle anticipe une «nette accélération» de la croissance en fin d'année : +0,4% lors du dernier trimestre et +0,2% au finale sur l'année 2013, alors que le gouvernement en est resté à +0,1% lors de sa présentation du prochain budget. Cinq ans après la faillite de Lehman Brothers et le déclenchement de la plus grave crise économique depuis 1929, la richesse nationale devrait enfin retrouver, fin 2013, le niveau qui était le sien en 2008.
Reflux. Cette reprise n'en reste pas moins exposée à de possibles rechutes, met en garde l'institut. Et elle ne sera pas suffisante pour faire mieux que «stabiliser» le chômage d'ici à la fin de l'année, sans perspective de reflux à moyen terme. «Comme c'est souvent le cas, écrit l'Insee, la reprise pourrait surprendre par son ampleur, mais, à l'inverse, elle pourrait piétiner en cas de résurgence des risques bancaires.»
Dans le détail, après le rebond surprise de l'activité au deuxième trimestre (+0,5%) qui a permis à la France de sortir de la récession, le pays devrait connaître une croissance nulle au troisième trimestre. Un contrecoup qui s'explique notamment par le niveau élevé de la consommation d'énergie (+2%) au deuxième trimestre en raison d'un prin