Une enquête a été lancée par le parquet de Paris après une plainte visant une filiale de Vinci sur des soupçons de corruption à propos d’un marché de construction de l’autoroute Moscou-Saint-Pétersbourg, a-t-on appris jeudi auprès des associations plaignantes et de source judiciaire.
L'ONG anti-corruption Sherpa, les associations CEE Bankwatch et Russie-Libertés, et des écologistes russes avaient déposé le 24 juin une plainte visant Vinci Concessions Russie, une société de droit français, pour «corruption d'agent public étranger», «recel de trafic d'influence, de favoritisme et d'entente illicite», «abus de biens sociaux».L'enquête préliminaire ouverte fin juillet par le parquet de Paris a été confiée à la Division nationale des investigations financières (Dnif) de la police judiciaire, a précisé la source judiciaire.
Dans un communiqué, les ONG plaignantes ont jugé que cette enquête, «une première», ouvrait la voie à «une possible identification des responsables des faits dénoncés, sinon leur jugement en France», car «une telle probabilité est aujourd'hui devenue impossible en Russie». Elles ont toutefois souhaité qu'elle soit suivie de la désignation de magistrats instructeurs dans le cadre d'une information judiciaire.
Vinci réfute les accusations
Contacté par l'AFP, le groupe Vinci a réfuté «les allégations sur nos activités en Russie». «Nous sommes à l'entière disposition de la justice pour apporter toutes les réponses qu'elle estimera nécessaires», a pours