Les grandes marques de la #Toile peuvent-elles aujourd'hui tout se permettre ? Y compris de prévenir leurs futurs actionnaires qu'ils ne gagneront peut-être jamais d'argent avec elles ? Dans son très attendu prospectus d'introduction en #Bourse, consultable sur le site du gendarme des marchés américain, Twitter va jusqu'à écrire qu'il pourrait «ne pas être capable de devenir ou de rester rentable». Coquetterie d'enfant gâté de la Silicon Valley ? Cette mise en garde n'empêche pas l'entreprise de viser jusqu'à un milliard de dollars (environ 730 000 euros) d'argent frais à l'occasion d'une mise en Bourse qui pourrait valoriser à un niveau très haut perché le site de microblogging né en 2006 à San Francisco.
Frère ennemi. Prévue pour avoir lieu «aussi tôt que possible», dans un délai d'environ un mois, la cotation de Twitter sous le symbole «TWTR» pourrait en effet capitaliser «ce service façonné par les gens et pour les gens» à hauteur d'une quinzaine de milliards de dollars, selon l'estimation d'un analyste. Rapporté au chiffre d'affaires, cela ferait de Twitter une entreprise nettement plus chère que le frère ennemi Facebook, dont l'action a bondi de 88 % ces trois derniers mois pour atteindre une valeur totale égale à douze fois les recettes attendues à la fin de l'année.
En rendant public son projet, Twitter vient de lever le voile sur des données financières jusqu’ici top secrètes. Avec 218 millions d’utilisa