Rien ne se perd, tout se transforme, sauf dans notre monde ultraconsumériste qui tourne en rond. Et si l’économie apprenait justement à faire des ronds, mais de manière vertueuse cette fois ? L’économie circulaire consiste précisément à réintroduire dans le cycle de la production et de la consommation tous les déchets ou objets usés, pour les transformer soit en matières premières nouvelles, soit en produit réparé ou réhabilité. Ou comment chercher une alternative à l’actuelle impasse linéaire consistant à «extraire, fabriquer, consommer, jeter». L’économie circulaire, c’est aussi une réponse citoyenne à «l’obsolescence programmée» ourdie par des fabricants soucieux de faire tourner leurs chaînes de production à plein régime et de doper leurs courbes de profits. Quoiqu’il en coûte au consommateur, à la collectivité, à la planète… Ce gigantesque gaspillage organisé est certes vieux comme la Révolution industrielle et la société de consommation. Mais il a pris des proportions incroyables avec l’hystérie de la mise à jour qui s’est emparée de notre civilisation numérique. Dopé par les subventions des opérateurs télécoms, hypnotisé par la com d’Apple ou de Samsung, l’abonné mobile est devenu un techno-freak accro à la nouveauté comme à une dose de crack. Il change en moyenne de smartphone tous les deux ans alors que son appareil est le plus souvent en parfait état de marche. Absurde, vous en conviendrez. Surtout quand ce formidable gâchis gagne tous les secteurs de l’économie. E
extension du domaine de l'éco
Circonvolution
Article réservé aux abonnés
publié le 6 octobre 2013 à 18h41
Dans la même rubrique