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Libération

Des sous-traitants pas à fond la norme

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Une affaire de santé publique met en cause la politique du made in China de l’entreprise.
par Marie Namur
publié le 6 octobre 2013 à 18h06

Une paire de chaussures de plongée et une casquette auraient provoqué des réactions allergiques graves chez leurs porteurs. La marque en cause étaient floutée dans l'émission Envoyé spécial diffusée sur France 2 le 19 septembre. Mais Decathlon était clairement pointé du doigt avec d'autres géants du textile. Depuis, le groupe est en procès, suite à la plainte de deux clients concernant une allergie. Tout en se refusant à «commenter la procédure en cours», la maison mère Oxylane assure que les produits en cause étaient «conformes aux exigences européennes et à son cahier des charges». Elle avance l'hypothèse de «réactions allergiques rares», et précise que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes - qui a contrôlé les chaussures de plongée en question - les a estimées «aux normes».

Une chose est sûre, les teintures, imperméabilisants et fixateurs utilisés par les sous-traitants asiatiques du textile ont des conséquences sur la santé de la main-d’œuvre dans les usines, les populations environnantes, voire les porteurs des vêtements. Et le modèle low-cost d’Oxylane repose précisément sur le recours à des fournisseurs lointains. Si le groupe compte une usine au Maroc, une en Chine et, depuis peu, une usine d’assemblage de vélos près de Lille, les deux tiers des articles présents dans les 653 points de vente dans le monde sont fabriqués en Asie, notamment en Chine, où le français compte